A travers cette nouvelle traduction, Malek Chebel a cherché à rendre le contenu du Coran plus accessible, tout en respectant son contenu, ses nuances et les valeurs qui y sont prodiguées.
"J'ai réalisé une traduction scrupuleuse avec le souci de la clarté, pour permettre à chacun d'accéder au contenu sémantique, à l'épaisseur, à la beauté du texte". Spécialiste de l'islam, connu notamment pour s'être opposé aux partisans du port du voile, Malek Chebel a travaillé dix ans sur le texte arabe officiel.
✅Notre avis :
En
l'univers mondialisé que devient notre planète, il est difficile
d'envisager que tout humain un rien cultivé en pratique sinon toutes les
langes, du moins au moins une dizaine d'entre elles. La traduction
devint, de plus en plus un outil indispensable. Et pourtant....
Pour
l'apprenti de langue arabe que je suis, la lecture du Coran est à la
fois essentielle, aisée, et en un sens inutile. Essentielle, en ce
qu'elle fonde et tisse l'unité du monde musulman. Aisée, car
contrairement à tout ouvrage ou article de journal contemporain, les
voyelles brèves sont indiquées, ce qui rend le déchiffrage en lecture
bien plus facile (sinon, on est condamné en la lecture d'un texte sans
voyelles à ne pouvoir lire que les mots que l'on connait déjà....). En
un sens inutile, car bien des mots apparaissant dans le texte coranique,
ne sont guère utilisés dans l'arabe courant dit moderne ( sans parler
des langues dialectales qui sont les langues de la communication
courante selon les différents pays).
La traduction, ses limites.
Comment le passage d'une langue à une autre, peut il rendre la dimension
poétique du Coran, dans sa langue initiale ? Car, pour autant que
l'étudiant de base que je suis puisse en juger, c'est un texte
profondément poétique en sa langue. De par les assonances entre des mots
qui ,bien que différents, se retrouvent avec des musiques proches dans
leur énonciation. De par "les rimes", , voyelles qui concluent les
versets, et tout notamment les changements de voyelles de conclusion
d'une série de versets ( exemple de "Taha" : succession de versets
s'achevant en "a" avant de passer à un ensemble de verset s'achevant en
"i")....
Et il me semble que vis à vis d'un texte aussi fondateur - et
comme tout texte fondateur, ou de grande importance- le fond et la forme
sont étroitement, voire intrinsèquement liés. A tel point que j'en
viens à me demander, si parmi tous les signes "miraculeux" dont traitent
le Coran, comme les autres textes fondateurs de monothéisme, le plus
miraculeux d'entre eux n'est pas le langage et notamment les signes de
la langue écrite.
J'ai acheté la traduction de Malek Chebel après
avoir travaillé un temps sur celle de Jacques Berque. La traduction de
Chebel a le mérite d'être plus apparemment compréhensible, la langue
française coule, une forme d' évidence, presque simple. La traduction de
Berque est bien moins lisse ; on y trouve des mots qu'on n'utilise
jamais en langue française. Mais cette étrangeté des mots chez Berque ne
rend elle pas la spécifié même d'une culture différente à son origine ?
Un point fort, à mon goût, de la traduction de Berque : elle suit au
plus près la syntaxe de la phrase en arabe coranique. Ce qui, à lire le
texte en les deux langues, verset par verset, permet de s'y retrouver,
portion de phrase par portion de phrases dans le texte en langue arabe.
A
chacun de choisir, selon ce qu'il recherche en la lecture. Pour qui
coupe moins que moi les cheveux en quatre, assurément, cette traduction
de Malek Chebel procure une lecture aisée et élégante.
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